jeudi 13 janvier 2011

Gérard pour vous servir







































20100116:
Extrait du journal "La Montagne" de ce samedi 15 janvier.
Titre de l'article: "On n'a plus que deux mois de travail."
"L'avenir s'assombrit", lâche Sébastien Bordesoult, secrétaire général de la Fédération du bâtiment (...) de l'Allier. (...) Le secteur public (l'Etat, le Conseil Général, les offices publics d'habitat...) a réduit ses travaux, le secteur privé aussi." (...) Cette famine des carnets de commandes pourrait menacer "très sérieusement 1000 emplois, au moins" dans le département, selon la fédération. (...) Un salarié dans le bâtiment fait vivre 4 personnes.

Pourquoi le secteur public a réduit ses travaux?
Je serais bien tenté de répondre: "parce que le secteur public n'a plus de sous".

Le Canard, du 15 décembre 2010:
"A Washington, les attachés militaires de l'ambassade de France ont eu vent de ce que la Grande Amérique allait bientôt demander à ses chers partenaires de l'Otan, Français compris. Il s'agit de les convaincre de poursuivre leur effort de guerre pendant 4 ans, et même plus. (NDLR: étant entendu que La Grande Amérique, très généreuse, paiera tout)."Canard du 12 janvier 2011:
"La facture de la dette française flambe."

Extrait du Canard du 05 janvier 2011:
"C'est un aveu incroyable. Dans son avis sur les cagnottes des partis politiques, publié au "Journal Officiel" le 29 décembre, la Commission Nationale des comptes de campagne et des finances politiques reconnaît son incapacité à contrôler l'ensemble des mouvements de fonds inhérents à chaque parti. "La Commission ne dispose d'aucun pouvoir d'investigation", regrette-t-elle, en toutes lettres. "
Ibidem, 9 décembre 2009:
1) "Une société dirigée par deux [des] anciens collaborateurs [de Jean-François Copé] rafle, sans appel d'offres, les marchés de communication lancés par le président du groupe UMP."
2) "C'est une jolie leçon de civisme fiscal que viennent de donner deux parlementaires de la Haute Assemblée. Sénateur-maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat, René Vestri, élu voilà deux ans en tant que dissident UMP, se retrouve impliqué dans une enquête sur une affaire immobilière à Beausoleil et Monaco.(...) Gaston Flosse s'est lui aussi appliqué à respecter la législation fiscale que vote, chaque année, le Parlement. (...) [Monsieur Flosse] ne s'est pas contenté de prendre des liasses de billets pour financer son parti. [Il a également été] incapable de justifier l'origine d'une bonne partie des sommes qui lui ont permis d'acquérir un joli patrimoine immobilier (...) Bonjour l'impôt sur le revenu et la législation sur les paiements en espèces."
Ibidem, 6 janvier 2010:
"Plusieurs fonds d'investissement ont eu l'idée d'observer les achats et les ventes d'actions des grands patrons, et de les imiter. Les dirigeants d'entreprise disposent en effet d'informations confidentielles sur l'évolution du marché, et ils connaissent avant tout le monde les projets qui peuvent doper les résultats ou, au contraire, les tuiles qui vont les plomber. Des initiés permanents, en quelque sorte. Il est d'autant plus facile de se régler sur ces investisseurs avisés que la loi les oblige à déclarer leurs transactions à l'Autorité des marchés financiers, qui les publie sur son site internet, faisant de l'internaute malin un véritable initié."Commentaire: en lisant ce qui précède immédiatement, on a l'impression que la contrainte légale réside surtout dans l'obligation de déclaration des transactions à l'AMF qui les rend aussitôt publiques. On a l'impression qu'un gros pédégé peut tranquillement faire son business (en profitant des informations confidentielles auxquelles il a accès du fait de ses fonctions) pourvu que le business soit rendu public.

C'est faux.

La contrainte légale (cf. Article L465-1 du code monétaire et financier) réside essentiellement dans l'interdiction de réaliser des transactions avant que le public n'ait eu connaissance des informations qui les ont motivées.

Ce qui est très différent.

On peut imaginer à quel point la franc-maçonnerie, structurellement parlant, permet d'éviter tout dérapage (notamment la catégorie visée à l'alinéa 2 de l'article précité.)
On peut imaginer la facilité avec laquelle va être conduite l'enquête (si elle est conduite!) dans le cas où le secrétaire général de l'AMF, ou un des enquêteurs diligenté par lui, ou le procureur de la république auquel va échoir in fine la mise en mouvement de l'action publique est franc-maçon et qu'il tape la bise deux fois par mois à Baudoin Prot.

Manque à gagner pour l'Etat: des millions d'euros.
Le Canard du 20 octobre 2010:
"Réunion de conspirateurs pour contrer les gendarmes de la Concurrence." Représentants du CAC 40 et avocats d'affaires préparent en secret leur stratégie pour éviter les sanctions et influencer les juges.

Revenons à l'Auvergne et à ses 4 conseils généraux.
Idée: regarder les mentions légales des sites internets.

Site du CG de l'Allier réalisé "par le département de l'Allier"
Site du CG du Cantal réalisé "par le Conseil Général du Cantal"
Site du CG de Haute-Loire réalisé par les sociétés "Périscope-Créations" et "Expert-Web" et "co-financé par l’Union Européenne FEDER (Fonds Européens de Développement Régional)." (Périscope-Créations et Expert-Web sont deux sociétés auvergnates).

Mais, pour le site du CG du Puy de Dôme, c'est une société domiciliée à Angers et à Paris-Champs-Elysées qui s'est occupée de tout.
Cette société c'est V-Technologies.

On remarque que V-Technologies n'apparaît pas dans societe.com et qu'aucun de ses dirigeants n'est mentionné sur son site internet.
La même bizarrerie est d'ailleurs observable pour une de ses consoeurs (même secteur d'activité): la société Axe Image.

Cette société Axe-Image est dirigée par un monsieur Jean Dumonteil administrateur du Cabinet François Lamotte.
Ce cabinet s'occupe de " Conseiller et accompagner l’intercommunalité dans son nouvel élan" en exploitant la réforme des collectivité territoriales qui fut votée par le parlement.
Le CG du Puy de Dôme a fait appel par deux fois, en 2010 et 2006 au cabinet François Lamotte.
En 2010: "Accompagnement pour le transfert du Parc de l'Équipement au Conseil Général"
En 2006: "Étude et mise en oeuvre d'un système de pilotage des politiques départementales. "
J'ai cherché, en vain, l'avis d'attribution de ces marchés publics sur le site du CG63.

En revanche, le 26 octobre 2010, monsieur Jean Dumonteil (accessoirement membre de la Grande Loge Nationale Française au sein de laquelle il a coopté l'avocat pénaliste Pierre-Yves Couturier) était présent en qualité d'organisateur aux 1ers états généraux de la francophonie décentralisée qui se tenaient à Lyon, avec, par exemple des "guest stars" comme Gérard Collomb, Alain Madelin et Ségolène Royal...

Le président du conseil général du Puy de Dôme, depuis le 1er avril 2004 est l'ancien socialiste Jean-Yves Gouttebel.

Troublant n'est-ce pas?
Surtout pour les maçons.
Les vrais.
Les francs.

PLG.

20110118:



Une pleine page du journal "La Montagne" est consacrée à notre bien-aimé préfet de la Grande Loge Nationale Sarkozienne, monsieur Pierre Monzani.

C'est très édifiant.

Contexte: le séditieux socialo-communiste du Conseil Général de l'Allier Jean-Paul Dufrègne a voté un budget insincère en décembre: c'est à dire qu'il a fait voter un budget dans lequel les dépenses et les recettes sont pas équilibrées. (Juste pour faire ch..r son monde, vous l'aurez compris). Raison officielle: le séditieux socialo-communiste Jean-Paul Dufrègne estime que l'Etat se fout de la guxxxx des bourbonnais en leur demandant tout un tas de trucs sans donner les sous pour faire les trucs en question. (Ca s'appelle "le transfert de compétences".)

Le journal de la Grande Loge Nationale Française "La Montagne" s'est vite employé à recadrer le séditieux socialo-communiste Jean-Paul Dufrègne par l'intermédiaire du journaliste Eric Moine.

Premier cadre supérieur (en haut à gauche: police de caractère noire sur fond taupe -prendre un ton comminatoire en lisant à haute voix):
"Equilibre. Toutes les collectivités sont tenues de voter des budgets en équilibre. Ils sont contrôlés par les préfets, représentants de l'Etat, seul à avoir le droit de voter des budgets déficitaires - c'est pien gompris meuzieu?"

Le deuxième cadre supérieur (accolé au précédent: police de caractère blanche sur fond acier), parle de "compétences déléguées par l'Etat insuffisamment compensées." (Mais le lecteur aura compris incidemment que l'Etat, très magnanime, compense quand même un peu.)

Troisième cadre supérieur (en haut à droite: police de caractère noire sur fond taupe - vociférer le texte en postillonnant):
"Un budget de collectivité qui n'est pas équilibré entre dépenses et recettes est dit "insincère". Il s'expose alors à une mise sous tutelle par les services de l'Etat - fous allez être mis zou tutelle Herr Dufrègne - haben Sie verstanden?"
Titre: "Le Conseil général vote un vrai-faux budget pour dénoncer le "désengagement" de l'Etat".
L'utilisation des guillemets autour du mot désengagement se comprend facilement: le lecteur doit être mis en garde contre la rumeur.

Et le zélé journaliste de poursuivre:
"Le préfet de l'Allier saisit la Chambre régionale des comptes sur le budget 2011 du Conseil général. La collectivité l'a sciemment voté avec une subvention fantôme de l'Etat (NDLR: ah les scélérats!), pour dénoncer son "désengagement.""
(...)
"Alors que le Département de la banlieue parisienne (NDLR: le 93) avait voté un budget 2010 en déséquilibre pour dénoncer "le désengagement de l'Etat", la majorité de gauche du Bourbonnais a, dans le même but, adopté un budget 2011 apparemment en équilibre." (L3 à L12)
(...)
""Désengagement de l'Etat", un discours qui hérisse le préfet (NDLR: et comme il a raison!)". (3ème colonne: "Désengagement de l'Etat" en gras)

Il va de soi que Le Journal de Grande Loge Nationale Française a bien fait de mettre en garde le bourbonnais (surtout le maçon au chômdu) contre "la Rumeur, qui, devant un calme qui l'offense, fait siffler ses serpents, s'excite à la vengeance."
En effet: "Le ministère du budget a tranché : les dotations de l'Etat aux collectivités locales seront gelées pour une durée de trois ans, a confirmé François Baroin, mardi 28 septembre, lors d'une réunion du comité des finances locales. Le gel pour l'année 2011 avait déjà été annoncé en mai par Nicolas Sarkozy." (Le Monde, 28 septembre)

On appréciera aussi ces propos rapportés de Monsieur Monzani:

"Ce budget insincère est hors la loi. Mon rôle est de veiller à ce que les lois de la République soient appliquées." (Notamment en matière de clientélisme sur fond de pratiques occultes -heureusement pour ma crédibilité que je n'appartiens pas à la GLNF!).

"Les dotations de l'Etat à l'Allier n'ont pas cessé d'augmenter. De 164,6 millions en 2008 à 175 millions en 2010. L'aide de l'Etat aux collectivités représente son premier budget, 95 milliards. Plus que l'Education ou la Défense."

Inflation moyenne 2008: 2,8%, 2009: 0,1%, 2010: 1,5%. Soit une inflation moyenne totale de 4,4% sur 3 ans.
Augmentation des dotations de l'Etat sur la même période: 6,3%. (Si on accepte comme Argent Comptant les chiffres de monsieur Monzani, bien sûr.)

"Le budget du ministère de l'Éducation nationale constitue le premier poste du budget de l'État (21% en 2010)." (http://www.education.gouv.fr/cid29/le-budget-du-ministere.html)

Mais il est vrai que ces derniers temps monsieur Monzani trouve visiblement plus judicieux d'apporter son soutien au fennec parisien Eric Zemmour (qui ne cède jamais à la facilité) que de dire des choses vraies.
Remarquez ça se comprend: les noirs et les arabes sont la première cause de souffrance dans l'Allier.
PLG.

PS: Article L1614-1-1 du Code Général des Collectivités Territoriales "Toute création ou extension de compétence ayant pour conséquence d'augmenter les charges des collectivités territoriales est accompagnée des ressources nécessaires déterminées par la loi."




20100119:


Chères lectrices, chers lecteurs,

Comme le disait souvent Louis-Athanase Chaubard: "il y a un temps pour tout."

Aujourd'hui il est probable que ce billet vous tire des larmes, après que les précédents vous ont peut-être amusés.

Car le sujet en est la souffrance d'un homme.

Un homme?
Que dis-je "un homme"!
Un saint homme.

Une grande âme, un être cruellement éprouvé par le destin, un honnête citoyen dont le seul tort -hélas! est peut-être d'avoir trop cru en l'Humanité.

"Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre fol !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Un infini terrible égara ton oeil bleu !..."


"Ce n'est pas facile de se défendre quand vous êtes... tout seul". Éric Woerth enlève ses lunettes et se frotte les yeux. "Je m'attendais à plus d'appuis de la part de François Fillon et de François Baroin. Je pensais que l'État assumerait sa politique immobilière.
(...)
Et il y fut, à ladite place, au temps - récent - où il était encore l'un des chouchous du président, présenté par tous - et d'abord par Sarkozy - comme le possible successeur de Fillon. C'était hier ; c'était une autre époque. L'affaire Bettencourt est passée par là. "Regardez ce qu'on lui a fait, compatit un ministre : on l'a confirmé pour qu'il porte la croix jusqu'en haut du Golgotha, puis on l'a crucifié. C'est horrible ! Jamais on ne dira la réforme des retraites de Woerth".

Sans compter les rumeurs sur sa vie privée. "J'étais un comptable, une sorte de saint, et soudain, je suis devenu un escroc qui trompe sa femme et qui est le père de l'enfant de l'une de ses collaboratrices. Ça m'a fait rire, ces bêtises. Pas mon épouse, qui m'en veut de ne pas avoir porté plainte". Cette féministe, qui, le 21 juin, a enduré l'humiliation d'entendre son mari annoncer sa démission à elle, n'a toujours pas retrouvé de travail, même si elle a conservé son poste d'administratrice de Hermès International. "Florence a monté sa boîte de conseil financier, mais les clients ne se bousculent pas. L'affaire Bettencourt a tétanisé l'ensemble de la République".
(Anna Cabana, "les confidences agressives d'Eric Woerth", Le Point, 19 janvier 5771)

C'est vraiment terrible.
Quelle tragédie...

J'aimerais pousser un cri moi aussi.
Un cri de révolte.

Un cri d'indignation face à la méchanceté banale, anonyme, quotidienne, cette méchanceté que tout un chacun a pu éprouver au détour d'une rue, dans la file d'attente d'un magasin, près d'un banc public ou au Bar-Pmu "Le Derby."
Cette méchanceté profonde, vertigineuse, doublée d'un égoïsme qu'on préférera qualifier de "pathologique" tellement il se révèle insupportable à l'Etre.

Illustrer mon propos?
Qui mieux que Hanna Harendt pourrait le faire lorsqu'elle parle du procès Eichmann?

"L'on pourrait dire, en somme, que le véritable problème n'est pas celui de l'individu qui se trouve sur le banc des accusés, mais celui du peuple allemand en général, de l'antisémitisme sous toutes ses formes, de toute l'histoire contemporaine, de la nature humaine et du péché originel - de telle sorte qu'en fin de compte ce serait l'humanité tout entière qui se trouverait assise, invisible, sur le banc des accusés. On l'a souvent dit. Ceux qui l'ont dit le plus souvent sont ceux qui veulent à tout prix découvrir l'Eichmann au fond de chacun de nous." (Hanna Arendt, Eichmann à Jérusalem, p.458.)

C'est clair, sans emphase et sans excès.

Alors monsieur "Denis" - si vous donner un nom et vous accorder une place sur ce blog est acceptable- oui! vous monsieur "Denis" que je rencontrai ce matin au Bar-Pmu "Le Derby" et qui vous écriâtes au sujet de Monsieur Eric Woerth: "Crève charogne!!!"...

...Non seulement vous faites honte au peuple français en général, mais vous faites également honte à toute l'histoire contemporaine, à la nature humaine et pis au péché originel - de telle sorte qu'en fin de compte ce fut l'humanité tout entière qui se trouva assise, invisible, sur le siège en skaï du Bar-Pmu "Le Derby", ce matin-là.

Misérable, misérable... "Denis".

FIN.

Gérard Letouffet.