mercredi 26 octobre 2011

"La paix est fort bonne de soi

J'en conviens, mais de quoi sert-elle
Avec des ennemis sans foi?"

La Fontaine, "Le loup et les brebis".

Il paraît que Joelle Ceccaldi Raynaud attaque le Canard Enchaîné, rachète le Canard Enchaîné, rêve du Canard Enchaîné, etc...
Abstraction faite de l'énormité d'un tel comportement (elle ne saurait s'y prendre mieux pour bien faire comprendre qu'elle est coupable), on pourra quand même s'étonner de ce cirque et de la publicité qu'il reçoit un peu partout (internet notamment: tapez juste "joelle ceccaldi raynaud canard enchaîné" dans google et vous verrez...)
Parce qu'en définitive, aussi intolérable cela soit-il pour les victimes, ces dernières semblent circonscrites à Puteaux (au pire du pire à l'Ile de France).
(Pour mémoire, c'est une histoire de famille corse sur fond de marchés publics locaux truqués: même si Mme Ceccaldi Raynaud est très proche de Sarkozy, a t-on vraiment affaire à une magouille politico-financière NATIONALE?...)

En revanche, quinze jours avant la parution de l'article de Liffran, le même Canard Enchaîné publiait un article intitulé "une médecine très douce pour les labos"Résumé: "de nouveaux médicaments pas plus efficaces que les anciens vont être mis sur le marché grâce à la bénédiction de Xavier Bertrand et Cie, bénédiction qui permettra leur remboursement à des taux de l'ordre de 65 % par la sécurité sociale.
C'est-à-dire un vrai cadeau fait par tous les contribuables français à quelques laboratoires privés."


Ce qui est assez gênant, c'est la caricature du milieu de l'article:



On a l'impression, finalement, que ce pauvre Xavier Bertrand n'est qu'un gros pigeon qui s'est fait avoir par les méchants laboratoires, qu'il le sait, et qu'il est en est très gêné vis-à-vis de ses administrés ( une petite goutte de sueur perle à son front).

Extraits de l'article de "France Soir" du 28 septembre 2011 intitulé "Bruno Toussaint: la réforme du médicament n'est pas à la hauteur".
(...) les pouvoirs publics ont depuis longtemps abandonné la recherche aux firmes. Ils doivent reprendre la main.
F. S. De quelle façon ?
B. T. Les gains colossaux qui permettent aux labos d’investir dans la création des traitements qui les arrangent proviennent de la Sécurité sociale et des remboursements de médicaments, tous très chers. Si on baissait leur prix, la Sécu dépenserait moins et pourrait investir dans une recherche plus novatrice du point de vue thérapeutique. Les labos feraient moins de profit mais n’auraient plus à financer autant. C’est une question de circuit et de volonté politique, mais l’argent existe.
(...)
F. S. Pour prouver une réelle innovation, vous souhaitiez que l’on compare les nouveaux médicaments aux traitements existants plutôt qu’à un placebo. Avez-vous obtenu satisfaction ?
B. T. Non. Xavier Bertrand se réfugie derrière la législation européenne qui, selon lui, l’interdit. Or c’est faux. Mais ce ne serait pas bon pour les firmes : les trois quarts de leurs nouveaux produits n’apportent aucun progrès par rapport à ceux existants. Elles obtiendraient beaucoup moins d’autorisations.
F. S. Voulez-vous dire que l’Etat protège encore les laboratoires ?
B. T. Je ne ferai pas de procès d’intention, mais le médicament de référence n’est ni plus compliqué ni plus cher que le placebo. Je constate que cette lacune ne sert que les firmes. ( NDLA: "que" les firmes? t'es sûr?... ou t'oses pas dire "et aussi"...?).
F. S. Comment expliquez-vous le rejet des amendements demandés par les associations de patients, de nombreux députés ou votre revue ?
B. T. Je ne l’explique pas. (NDLA: aussi désespérant et mystérieux qu'était inespérée et mystérieuse l'adoption de la loi Veil en 1975!). Mais on est loin du compte pour ce qui est de la protection des patients.
F. S. Croyez-vous que les firmes exercent encore une forme de pression en menaçant de se délocaliser et de supprimer des emplois ? (NDLA: Bouh les méchantes firmes!)
B. T. On peut l’envisager. Elles sont omniprésentes et habituées à ce qu’on leur cède (NDLA: surtout pendant les agapes et avec une grosse valise pour meussieu le ministre). Ce qui est sûr c’est que ce projet permet encore des secrets dans les rapports des labos sur les médicaments - sur les informations commerciales par exemple -, et que le secret tue les gens.
(http://www.francesoir.fr/actualite/sante/bruno-toussaint-reforme-du-medicament-n-est-pas-hauteur-141794.html )

Sur le site "Agoravox":

"Euro RSCG : le bras armé du géant pharmaceutique Sanofi
(...)
Euro RSCG et Xavier Bertrand : un mariage incestueux entre intérêts privés et politiques
(...)
Stéphane Foulks (NDLA: patron d'Euro RSCG ) a recruté en septembre dernier le conseiller et ami mais surtout directeur de cabinet de Xavier Bertrand, Michel Bettan, homme lige, financier et porte-flingue attitré du ministre. Le même Michel Bettan dont le nom circule à son tour dans des histoires de financement massifs de la classe politique par l'industrie pharmaceutique via le CSRP."
(http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/mediator-xavier-bertrand-ne-serait-102712Michel )

Bettan? Grand Orient de France. Loge Intersection. (Express de mars 2009).

"La franc-maçonnerie est l'outil logistique de la puissance de l'argent, qui est à la base de la corruption. Selon qu'elle est plus ou moins bien implantée, elle permet de «toucher» un magistrat, un policier, un inspecteur du fisc, un fonctionnaire ou une autre autorité ayant le pouvoir de faire échec à une procédure."
(Juge d'instruction Jean-Pierre Murciano, extrait d'une interview donnée à l'Express en juillet 2001.)

Si l'on tape dans la barre de recherche google les mots clés suivants: "xavier bertrand financement parti politique laboratoire " (recherche "moins d'un mois"): il n'y a qu'un seul site internet qui émette à mots non couverts l'hypothèse d'un financement de l'UMP par les laboratoires pharmaceutiques:

"Pourquoi cet article du Post a-t-il donc été censuré ?C'est la seconde partie de l'article qui a très probablement suscité une réaction épidermique des intéressés. Il évoquait les implications de Michel Bettan, l'ancien directeur de cabinet de Xavier Bertrand, dans les finances de la CSRP (répartition pharmaceutique). Le financement de politiques par l'industrie pharmaceutique c'est tout de suite plus gênant ! Surtout vu le contexte actuel !"http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/censures-pressions-politiques-vers-101815

Un seul site internet a osé émettre l'hypothèse d'un financement occulte de l'UMP.
Un seul site internet a donc été capable de faire comprendre aux citoyens français - à TOUS les citoyens français, que LEUR ARGENT est susceptible de passer dans les poches de Xavier Bertrand & Cie.
Un seul site internet "a des couilles" ( comme le disait élégamment le franc-maçon du Grand Orient de France Gilbert Collard en parlant de Marine Le Pen, lors d'un discours tenu devant les militants FN).

En attendant, Le Canard Enchaîné de cette semaine, comme en écho à l'article de Brigitte Rossigneux, titre "La grosse dette qui monte" à propos de la sécurité sociale.

La solution de Sarkozy & Bertrand?

L'annulation de l'augmentation de la rémunération des médecins "acquise en septembre lors de l'adoption de la convention médicale."

PLG.